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Le débat sur le fond et la forme développé dans le dernier journal municipal pour expliquer les raisons d’une éventuelle annulation du Plan Local d’Urbanisme (PLU) en est un parfait exemple.
Le fond et la forme ne doivent jamais être dissociés mais traités chacun avec autant d’importante et cela encore plus dans le monde politique. Ainsi, les médias critiquent régulièrement la forme des déclarations de Nicolas Sarkozy alors que la grande majorité des Français en acceptent le fond.
L’important dans la décision du tribunal administratif d’annuler le Plan Local d’Urbanisme n’est donc pas de savoir si elle s’est basée sur le fond ou sur la forme puisque les deux sont de la responsabilité de l’équipe municipale mais de savoir pourquoi le tribunal a jugé qu’il devait l’annuler.
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Ce qui insupporte les habitants et les rend suspicieux face aux hommes politiques, ce n’est pas le fait qu’ils puissent commettre des erreurs, c’est le fait qui ne les assument que rarement. Depuis l’enfance, on nous a répété qu’accepter ses erreurs permettait à tous de progresser. En reconnaissant ses erreurs, on peut ainsi les analyser, les comprendre, en trouver les raisons et ainsi ne plus les reproduire.
Reporter sans cesse la faute sur l’autre et refuser ainsi la prise des responsabilités de ses actions et ses décisions n’ont jamais permis de progresser.
Depuis maintenant plus de 10 ans, l’équipe municipale en place n’en a jamais reconnu aucune : ni sur l’endettement, ni sur ses choix de développement pour notre ville, ni sur le taux d’imposition. Elle franchit maintenant un nouveau palier en refusant les erreurs qui incombent directement à ses responsabilités et en les reportant sur une association sans pouvoir politique et se battant pour le respect des procédures. Si le PLU est annulé, c’est qu’il devait l’être.
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Ainsi, en refusant d’accepter ses fautes, mêmes les plus évidentes, recherchant à bon compte le responsable d’une erreur commise, l’équipe municipale reproduit localement ce qui est fait au plus sommet de l’état. En tentant de se protéger derrière les erreurs des autres, on perd toute crédibilité et, de ce fait, on fait perdre toute crédibilité des Français envers ses hommes politiques.
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