Les sectes aiment embrigader les enfants, par le biais généralement des parents, et un membre de groupe sectaire sur quatre a été recruté avant l'âge adulte, selon des estimations citées en marge d'un colloque du Groupe d'études sur les sectes de l'Assemblée nationale jeudi à Saint-Priest (Rhône).
"Plusieurs milliers d'enfants et d'adolescents sont aujourd'hui dans des sectes. Ils représentent un investissement rentable: ils assurent la relève", a déclaré le député Philippe Vuilque (PS), président de ce Groupe, en présence de 120 personnes.
L'assistance compte des députés comme Martine David (PS), Jean-Pierre Brard (app. PCF) ou Georges Fenech (UMP), des avocats et magistrats, des médecins et membres d'associations et ... des adeptes de l'Eglise de scientologie qui tentent en vain de placer le débat sur le terrain de la liberté religieuse.
Le Groupe d'études travaille à créer une commission d'enquête parlementaire sur les sectes et les enfants, victimes d'embrigadement et de sévices allant jusqu'à l'esclavagisme et aux abus sexuels.
50.000 enfants sont victimes d'emprise sectaire sur 700.000 adeptes, avec 700 sectes actives en France, selon Jean-Pierre Jougla de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), qui comptabilise les Témoins de Jéhovah parmi les sectes. Des victimes, selon lui, "ignorées, oubliées, négligées ou parfois niées".
Anne Fournier, conseillère à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a cité des exemples : un adolescent de 17 ans, privé d'études sauf pour l'informatique - il s'occupait du site internet de sa communauté -, une jeune fille partie des Témoins de Jéhovah désespérée, y laissant sa soeur.
Elle a évoqué aussi deux "nomadisés" et descolarisés dans le Grand Nord canadien avec Ecoovie, un garçonnet recevant "l'âme" de Jean Vilar dans un cercle Allan Kardec, un "enfant indigo" (Kryeon) retiré du circuit scolaire, d'autres abusés sexuellement pour "l'initiation au plaisir" (Raël).
"On n'a pas d'exemple d'enfant qui s'en soit bien sorti, a-t-elle. Adultes, ils continuent à avoir des carences, des difficultés d'insertion".
Les sectes investissent l'enseignement par correspondance, le soutien scolaire ou les loisirs, a souligné Daniel Groscolas, inspecteur général honoraire de l'Education nationale et président du Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales (CCMM).
Selon les participants, l'arsenal législatif semble suffire, renforcé par la loi About-Picard (2001) qui permet d'inquiéter les "gourous" pour manipulation mentale ou la loi de 1998 sur le contrôle de la scolarité. Mais il devrait être appliqué plus strictement, avec une politique de prévention et une formation pour les juges qui tranchent sur des gardes d'enfants.
Le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet, qui s'apprête à remettre son rapport annuel, a admis "les insuffisances de l'action de l'Etat, pas suffisamment coordonnée et pas suffisamment efficace", ajoutant : "Nous avons le devoir de porter assistance aux personnes en péril".
© 2006 AFP
"Plusieurs milliers d'enfants et d'adolescents sont aujourd'hui dans des sectes. Ils représentent un investissement rentable: ils assurent la relève", a déclaré le député Philippe Vuilque (PS), président de ce Groupe, en présence de 120 personnes.
L'assistance compte des députés comme Martine David (PS), Jean-Pierre Brard (app. PCF) ou Georges Fenech (UMP), des avocats et magistrats, des médecins et membres d'associations et ... des adeptes de l'Eglise de scientologie qui tentent en vain de placer le débat sur le terrain de la liberté religieuse.
Le Groupe d'études travaille à créer une commission d'enquête parlementaire sur les sectes et les enfants, victimes d'embrigadement et de sévices allant jusqu'à l'esclavagisme et aux abus sexuels.
50.000 enfants sont victimes d'emprise sectaire sur 700.000 adeptes, avec 700 sectes actives en France, selon Jean-Pierre Jougla de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), qui comptabilise les Témoins de Jéhovah parmi les sectes. Des victimes, selon lui, "ignorées, oubliées, négligées ou parfois niées".
Anne Fournier, conseillère à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a cité des exemples : un adolescent de 17 ans, privé d'études sauf pour l'informatique - il s'occupait du site internet de sa communauté -, une jeune fille partie des Témoins de Jéhovah désespérée, y laissant sa soeur.
Elle a évoqué aussi deux "nomadisés" et descolarisés dans le Grand Nord canadien avec Ecoovie, un garçonnet recevant "l'âme" de Jean Vilar dans un cercle Allan Kardec, un "enfant indigo" (Kryeon) retiré du circuit scolaire, d'autres abusés sexuellement pour "l'initiation au plaisir" (Raël).
"On n'a pas d'exemple d'enfant qui s'en soit bien sorti, a-t-elle. Adultes, ils continuent à avoir des carences, des difficultés d'insertion".
Les sectes investissent l'enseignement par correspondance, le soutien scolaire ou les loisirs, a souligné Daniel Groscolas, inspecteur général honoraire de l'Education nationale et président du Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales (CCMM).
Selon les participants, l'arsenal législatif semble suffire, renforcé par la loi About-Picard (2001) qui permet d'inquiéter les "gourous" pour manipulation mentale ou la loi de 1998 sur le contrôle de la scolarité. Mais il devrait être appliqué plus strictement, avec une politique de prévention et une formation pour les juges qui tranchent sur des gardes d'enfants.
Le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet, qui s'apprête à remettre son rapport annuel, a admis "les insuffisances de l'action de l'Etat, pas suffisamment coordonnée et pas suffisamment efficace", ajoutant : "Nous avons le devoir de porter assistance aux personnes en péril".
© 2006 AFP
1 commentaire:
Depuis lors a part la commission "sectes et enfance" les préconisations n'ont meme pas été suivies d'effet ni de loi (ridicule la scolarisation obligatoire dans la loi de protection de l'enfance).
Rien n'est fait pour les enfants mis en péril sectaire ni pour leur parents affectés. Un desastre a imputer (comme l'accuse l'article de Philippe Bouvier dans France soir "les sectes sont partout" du 14 janvier 2005 et l'article de Michel Monroy sur les complaisances des notables à l'égard des phénomènes sectaires) au dysfonctionnements de l'administration dès qu'il s'agit de croyance, d'esoterisme ou de magique, mais surtout à l'appareil judiciaire qui ne respecte toujours pas la Convention internationale des droits de l'Enfant et ses magistrats parfois liés ou complices par complaisance (loi du divorce de Naquet de 1904 sur le changement d'option religieuse encore hélas enseigné à l'ENM).
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